12 nov. 2012

Concerto pour un Insomniaque

Concerto pour un insomniaque
Dans un théâtre désaffecté -ce théâtre est-il vrai ?
Trois musiciens se préparent à jouer. Leur partition empreinte de rage et de dérision nous renvoie à notre condition d'humains. Unis dans une sorte de huis clos sur fond d'illusion, ces désabusés nous apparaissent extraordinairement lucides... lucides à lier.
Ce travail sur les aphorismes d'Emil Cioran était sans
doute une gageure. Cet auteur, né en Roumanie en 1911, classé parmi les moralistes, passe pour un penseur pessimiste. Ne soyons pas trop déroutés par les titres de ses livres : Sur les cimes du désespoir, De l'inconvénient d'être né, Syllogismes de l'amertume, Ecartèlement, La chute dans le temps, etc. ... Apprécions en lui le virtuose des mots, l'adepte de la formule. Ce huis clos se veut un moment heureux, une heureuse conversation entre trois musiciens qui se sont donné rendez-vous pour un concert illusoire.

Cioran, le blasphémateur, l'admirateur des mystiques, l'insomniaque colérique nous entraîne dans ses tergiversations: "Etre ou ne pas être?". "Ni l'un, ni l'autre." répond-il. Alors il reste la musique, et parfois le silence qui, au-delà du raisonnement, résonnent dans ce lieu oublié propice à la rencontre. Lieu où les rituels sont les figures imposées, ciment de la rencontre, venant comme en écho aux ressassements. Lieu où l'on peut ne pas se prendre au sérieux. 


Avec : Viviane Hérault , Guy Coulaudou, et Jean Pellottier en alternance avec Pascal Léonard.

Adaptation et mise en scène : Jean-Michel Touraine

Lumières : Jérémy Duchiron


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